Samedi 2 avril au matin, j’ai été invité par Deborah et accueilli par Emma de l’association Jouer pour Vivre et de Linda de la commune du Bourget du Lac, à venir assister et participer à une matinée de travail et de formation des animateur·rices périscolaires, ATSEM et autres agents (restauration…) du Bourget.

Cette commune s’est lancée dans le projet de mise en place d’une boîte à jouer afin de développer et valoriser le jeu libre de l’enfant en partenariat avec l’association Jouer pour Vivre.

Après deux matinées de formation autour de cette pratique, une boîte à jouer a été expérimentée depuis deux semaines sur le temps du mercredi en attendant de pouvoir l’ouvrir sur le temps méridien.

Cette matinée était l’occasion de faire le bilan des ces deux premières séances.

Après un premier temps en petits groupes afin de faire ressortir les points positifs et les points à améliorer, beaucoup de questions ont été posées et discutées.

Dans mon petit groupe, les 3 personnes n’avaient pas participé directement aux premières ouvertures de la Boîte à Jouer, mais observé de loin ce qui s’était passé. La boîte a été ouverte durant 2 heures un mercredi matin de 9h30 à 11h30.

Voici les retours de mon groupe :

  • Les enfants ont fait leur vie.
  • C’était extrêmement calme, il n’y a pas eu de bagarre.
  • L’impression que c’était un de leur seul moment de jeu libre de leur journée.
  • Que c’était une bulle de liberté.
  • Mixité entre les âges, bienvenue et appréciée des enfants !
  • Aucun souci dans l’appropriation des objets dans l’espace et dans le temps.
  • Rangement hyper rapide et efficace.

Pour les autres groupes, voici la prise de note :

.

.

Pour le rangement, les animateur·trices avaient préparé des petits panneaux qu’il·elles ont tous et toutes levé sans parler.

Tous les enfants présent·es dans la cour étaient ainsi informé·es. Le rangement s’est fait en moins de 5 minutes.

Des questions ont émergé de ce premier temps qui ont permis à Emma de revenir sur les deux premières matinées de formation.

Et notamment des outils mis en place pour évaluer les risques, encourager le jeu libre, encourager la participation des enfants au rangement et la posture des animateur·rices dans le lâcher prise.

Pour cela l’équipe avait fabriqué des petites cartes afin de s’aider dans ces nouvelles postures d’animation :

Par rapport à la place des animateur·trices et notamment dans le jeu des enfants. Doivent-ils et elles intervenir. Emma a insisté sur le fait de ne pas être moteur pour laisser les enfants être les auteurs et autrices de leurs jeux. A la limite, si l’enfant le demande, l’animateur ou l’animatrice peut accepter de jouer mais en prenant garde de ne pas prendre la main, d’être un peu en retrait.

Si par contre, l’animateur·trice est vraiment au même niveau que l’enfant dans le jeu, qu’il ne peut pas y avoir une prise de pouvoir, permettre aux enfants de vivre dans le jeu cette égalité entre adulte et enfant est très bénéfique.

Emma a insisté aussi sur l’évaluation du risque. Les animateur·trices avaient travaillé cela en fonction de la gravité et de la probabilité du risque pris par les enfants pour ainsi intervenir en les aidant à analyser cette prise de risque et aux manières de réduire ce risque.

Emma a terminé ensuite sur la place de la voix de l’enfant. Entendre l’enfant qui pose une question, c’est l’aider à chercher des solutions à ces questions. Ce n’est pas répondre pour lui ou elle.

En accompagnant l’enfant dans la recherche de solutions à son problème, sa question, les animateur·trices lui permettent de construire sa capacité, son pouvoir d’agir.

Après cette matinée, un échange de pratique entre le Cri de l’Oeuf et l’équipe périscolaire du Bourget du lac se concrétisera sans doute.

Merci pour l’accueil !

En savoir plus sur la Boîte à Jouer.

Lors de notre visite au Bourget du Lac pour voir l’ouverture de la Boîte à Jouer. Deux heures de jeux libres !